R. O. F. C. Stockel Jeunes Les 10 conseils à destination des parents

Les 10 conseils à destination des parents

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Les joueur·euse·s ont pensé ces conseils de manière simple et bienveillante pour retrouver le plaisir sur le terrain. L’idée est donc surtout d’exprimer ce qu’ils vivent en tant que joueur·euse pendant les matchs et de proposer des pistes de solutions afin que leur droit fondamental de pratiquer leur sport soit respecté.

Conseil n°1: Ne pas crier sur les joueur·euse·s

“T’es nul, tu ne sais pas jouer, t’aurais dû…”. Ces cris, généralement négatifs, découragent les jeunes. Ils se sentent stressés, paniquent et ne se concentrent plus du tout sur le jeu.

Les supporters crient juste comme ça, quand un·e joueur·euse commet une erreur ou simplement parce qu’ils ne réfléchissent pas vraiment”.

Evitez de crier “t’aurais dû…”, profitez plutôt du jeu.

Que faire? Si les supporters veulent que les footballeurs jouent bien, il suffit surtout d’apprécier le jeu du ballon rond et de laisser de côté l’aspect compétition entre les deux équipes.

Le plaisir du foot, c’est surtout l’histoire d’un jeu où on ne sait pas à l’avance qui va gagner ou perdre, c’est là tout l’intérêt du match.

Conseil n°2: Faire preuve de respect dans ses paroles

“Détruisez-les, ils sont nuls, s*** p***, va te faire f***…”, sont quelques exemples d’insultes que les jeunes entendent durant le match. Certain·e·s joueur·euse·s arrivent à passer au-dessus, d’autres sont blessés. Ils ne se sentent pas respectés et ne comprennent pas pourquoi on s’en prend à eux comme ça.

Les adultes n’ont pas à se mêler de notre match en nous critiquant, ça me fait mal”.

Evitez les insultes, dites plutôt des choses positives.

Les insultes n’aident pas les joueur·euse·s à progresser. Ils n’apprécient pas les commentaires personnels, surtout dans la situation où le jeune a fait une faute. Ils écoutent leur formateur et se sentent tous égaux sur terrain.

Certains mots positifs donnent le courage d’aller jusqu’au bout du match, comme “Vas-y” ou “tu peux le faire” !

Conseil n°3: Le racisme ne passera pas !

Après le match, une personne a serré la main aux blancs et a craché dans celles des noirs” ou ”sale arabe, tu vas laisser passer la balle”.

Des insultes racistes jusqu’aux coups et bagarres, les jeunes en entendent et en voient tous les jours. Ces propos blessent, divisent l’équipe et installent un climat désagréable.

« Les commentaires méchants, les supporters peuvent les garder pour eux ».

Évitez les remarques sur l’apparence des joueur·euse·s, supportez-les simplement

Que faire? Encouragez le jeu sportif:  “On est ici pour jouer un match de foot, on est tous des joueurs, on est tous égaux”.

Conseil n°4: Ne pas critiquer les joueur·euse·s

Lorsque les supporters critiquent les joueur·euse·s, ces derniers “se sentent mal, exclus, déstabilisés, frustrés” et ont “les larmes aux yeux”… Ils veulent arrêter de jouer et quitter le terrain.  Les jeunes ne comprennent pas le sens de ces paroles, “ce n’est pas en un match qu’on peut juger la qualité d’un joueur”.

“Généralement, les supporters sont à fond dans le match, ils ne font pas attention à nous, en tant que joueurs”.

Aide-nous à progresser

Que faire? Que les parents encouragent les joueur·euse·s de manière positive afin de les aider à progresser.

“On joue pour notre plaisir, pas pour nous ramasser des insultes, des critiques ou autres commentaires désagréables”

Conseil n°5: Rester calmes, disciplinés et sportifs

Des parents qui crient “c’est nous qui allons gagner” ou qui « jettent des verres en plastique et montent sur le terrain” sont des attitudes que les jeunes observent à chaque match. Pour eux, ils exagèrent. Ces comportements n’ont pas de sens et provoquent des disputes.

“Ça me fait du bien lorsque mon père me regarde simplement.

Un regard, une présence et, surtout, pas de stress

Que faire?  Être bienveillant. Le supporter idéal, pour les jeunes, est fair-play, calme et encourage les joueur·euse·s, même lorsque des erreurs sont commises ou qu’il n’est pas d’accord avec les décisions du corps arbitral.

“Ma maman ne dit rien, elle vient près de moi uniquement si elle voit que je me suis blessé ou pour me dire que j’ai bien joué.”

Conseil n°6: Ne pas envahir le terrain

Marre de devoir interrompre un match parce qu’un supporter a envahi le terrain”.

Lorsqu’un supporter – pire, un parent-, monte sur le terrain pendant le match, les joueur·euse·s arrêtent le match, se sentent incompris, ont peur de la tournure que vont prendre les événements. Il arrive qu’un jeune se fasse rejeter par le reste de l’équipe parce qu’un de ses parents est monté sur le terrain.

“Qu’est-ce que c’est gênant quand les parents entrent sur le terrain et parlent à l’arbitre en plein match” !

Chacun son territoire: le terrain ou la tribune

D’un côté, il y a les supporters qui encouragent et de l’autre, les joueur·euse·s qui échangent des passes avec le ballon. Remettre en cause l’autorité des arbitres, c’est remettre en cause le principe même de la rencontre de vos enfants. Le mieux est d’accepter le rôle de chacun.

“Inutile de monter sur le terrain, on est juste des enfants qui jouent un match sans pression”.

Conseil n° 7: Éviter la violence à tout prix !

Ils nous répètent sans cesse de rester calme, alors qu’eux, sur le terrain, c’est la cata”La violence se vit à tous les matchs, tant dans les paroles que dans les gestes. Quand elle est trop “visible”, l’arbitre arrête le match. Dans certaines situations, la police est obligée de venir sur place pour calmer les supporters. “Imaginez l’ambiance”.

“J’ai fait une mauvaise passe, un parent m’a crié dessus, puis s’est embrouillé avec un autre parent, ils se sont disputés, ont commencé à se battre… Juste pour une mauvaise passe.”

Les maladresses de jeu arrivent tout le temps, même au meilleur, alors restez calmes

La bonne idée? Se calmer, accepter la réalité ou aller prendre l’air.

“Qu’est-ce qui se passe dans la tête des parents? C’est juste un match, même pas le leur, celui de leur fils ou de leur fille…”

Conseil n° 8: Ne pas coacher

Des commentaires comme “Donne la passe”, “Bouge”, “Lâche ta balle”, “Arrête de jouer perso”, les jeunes n’en peuvent plus ! Les parents ne sont pas coaches.

“On est stressé, on se sent embrouillé et on ne sait pas qui il faut écouter… Si les parents sont là pour dire et faire le contraire du coach, on préfère encore qu’ils restent à la maison !”

Regardez le match et respectez la stratégie du formateur

Le formateur gère une équipe et met en place un jeu selon une stratégie globale. De fait, certains parents se focalisent généralement sur le jeu de leur enfant.

L’idéal est donc que les parents observent bien le jeu et qu’ils discutent après le match.

 “Il y a des fois où les parents ont quand même raison”.

Conseil n°9: Encourager l’équipe

Des commentaires comme “C’est pas grave” quand on rate une passe, “T’inquiète, tout le monde fait des erreurs”,  “Vas-y, tu peux gagner” ou “Il ne faut pas baisser les bras” donnent du courage aux joueur·euse·s, surtout en cas de défaite.

“Ma mère me soutient avec des commentaires gentils, pas comme mon père qui s’énerve”.

Encouragez de manière positive pour aller plus loin

Le supporter idéal, alors? Quelqu’un qui encourage les joueur·euse·s, qui aime l’équipe en cas de victoire comme en cas de défaite, qui soutient jusqu’à la fin. Il est fair-play et ne se moque pas de l’autre équipe. Il booste les joueur·euse·s et garde le sourire même lorsqu’ils perdent.

Avec des encouragements positifs, qui aident à améliorer le jeu, les joueur·euse·s se sentent plus forts. Ils se sentent reconnus.

« Cela donne envie de jouer, d’aller à l’entraînement, de dépasser nos limites”.

Vous voulez des idées? “Allez l’Union !”, “tu peux marquer ce goal”, “tu as bien joué”, “allez, c’est quand même du bon travail, même si vous n’avez pas gagné”.

Conseil n°10: Respecter l’arbitre et le formateur

Quand un·e joueur·euse se blesse ou quand il·elle fait une erreur, les parents s’adressent directement – et souvent agressivement- au formateur ou à l’arbitre, sans vérifier la situation.

“Je me suis fait tacler lors d’un match par un joueur de l’équipe adverse. Ce n’est pas grave, je n’ai pas eu mal, c’était juste une erreur et, pourtant, un parent est venu disputer l’arbitre”.

Ecoutez l’arbitre et le formateur

Pour le jeune, c’est primordial de respecter l’arbitre et d’écouter le formateur. Même si on est pas d’accord avec leur décision, il faut l’accepter.

“Cela arrive qu’il fasse une erreur, c’est un être humain comme n’importe qui. Il est là pour le bien de tous. Si on ne le respecte pas, ça ne sert à rien”.

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